Les conséquences de la consommation de stupéfiants au volant sont souvent dramatiques, tant sur le plan humain que juridique. Dans cet article, nous vous exposons en détail les lois en vigueur concernant la conduite sous l’emprise de stupéfiants et les sanctions encourues en cas d’infraction, notamment le retrait de permis.
La législation en matière de stupéfiants et conduite
La consommation de stupéfiants est interdite par la loi française, quelles que soient les circonstances. La conduite sous l’emprise de drogues est considérée comme une infraction grave, car elle met en danger la vie des usagers de la route. Selon l’article L.235-1 du Code de la route : « Toute personne qui conduit un véhicule ou qui accompagne un élève conducteur alors qu’il résulte d’une analyse sanguine qu’elle a fait usage de substances ou plantes classées comme stupéfiants est punie de deux ans d’emprisonnement et 4500 euros d’amende. »
Cela signifie qu’en cas de contrôle positif aux stupéfiants lors d’un contrôle routier, les sanctions peuvent être particulièrement sévères. Les forces de l’ordre peuvent procéder à un dépistage salivaire ou une prise de sang pour vérifier si le conducteur a consommé des drogues.
Sanctions en cas d’infraction
La combinaison de la conduite et de la consommation de stupéfiants entraîne des sanctions lourdes. Parmi celles-ci, le retrait de permis est une mesure fréquemment appliquée. Les autres sanctions possibles comprennent :
- Une amende pouvant aller jusqu’à 4 500 euros
- 2 ans d’emprisonnement
- La suspension du permis de conduire pour une durée maximale de trois ans
- L’obligation d’accomplir un stage de sensibilisation à la sécurité routière (à vos frais)
- L’immobilisation et la mise en fourrière du véhicule
Dans certains cas, les sanctions peuvent être cumulées, comme par exemple en cas de récidive ou si plusieurs infractions ont été commises en même temps (conduite sous l’emprise de stupéfiants et alcool, excès de vitesse…).
Récupération du permis après une suspension pour stupéfiants
Après avoir subi un retrait de permis pour conduite sous l’emprise de stupéfiants, il est possible de récupérer son permis sous certaines conditions. En effet, le conducteur sanctionné devra remplir plusieurs critères avant que l’autorité administrative ne lui restitue son titre.
- Avoir purgé la totalité de la durée de suspension prévue par la décision judiciaire ou administrative
- Soumettre une demande écrite auprès du préfet du département de son lieu de résidence
- Passer un examen médical et psychotechnique
- Réussir un nouveau contrôle des connaissances en matière de code de la route et, le cas échéant, repasser l’épreuve pratique de la conduite
Il est important de souligner que le processus de récupération du permis peut être long et coûteux, en raison notamment des frais liés aux examens médicaux et psychotechniques, ainsi qu’aux stages de sensibilisation à la sécurité routière.
Comment contester une suspension pour stupéfiants ?
Si vous estimez que votre retrait de permis pour conduite sous l’emprise de stupéfiants est injustifié ou que les procédures n’ont pas été respectées lors des contrôles effectués par les forces de l’ordre, il est possible d’envisager une contestation. Pour cela, il est vivement recommandé de solliciter les services d’un avocat spécialisé en droit routier.
L’avocat pourra vous renseigner sur les voies de recours possibles et vous aider à monter un dossier solide afin d’appuyer votre demande. Il convient toutefois de rappeler que la contestation n’est pas toujours couronnée de succès et qu’il appartient au conducteur concerné d’apporter la preuve du caractère infondé ou erroné des accusations portées contre lui.
En matière de conduite sous l’emprise de stupéfiants, la meilleure prévention reste bien entendu d’éviter de consommer des drogues avant de prendre le volant. En cas d’infraction, les sanctions encourues sont particulièrement lourdes et peuvent avoir des conséquences durables sur votre vie quotidienne et professionnelle.